Jocelyne Turpin, fondatrice de Digital Satellite et ex Miss Mooc, aide les entreprises et notamment les PME à booster leur visibilité et développer leur business grâce aux MOOC.
UbiCast est ravi de réaliser un partenariat avec Jocelyne Turpin. Évoluant dans le même écosystème et cherchant à offrir des solutions de Digital Learning toujours au plus près des besoins des entreprises et des écoles, cette collaboration s’est imposée comme une évidence.
Pour l’occasion, la CEO de Digital Satellite répond à quelques questions sur la formation de demain.
Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
J’aide les PME à booster leur business via la force de frappe du numérique, notamment en utilisant le MOOC. Au travers ça, j’oeuvre à l’innovation sociale et sensibilise au besoin de transition numérique. Mais le mieux c’est d’aller sur ma carte de visite vidéo.
Quels sont les nouveaux enjeux de la formation ?
Les enjeux de la formation s’inscrivent en fait dans quelque chose de beaucoup plus vaste : outiller les hommes et les femmes pour le monde d’aujourd’hui et de demain, pour les entreprises d’aujourd’hui et de demain. Les enjeux se situent donc à ce niveau !
Que l’on soit une entreprise, une institution ou un individu, comment développer en continue son adaptabilité à un monde qui se complexifie et évolue vite ?Les métiers se transforment, certains vont disparaître et des nouveaux vont arriver. Les modes de communication installent aujourd’hui des relations plus horizontalisées, avec une demande de plus de transparence, de réactivité. Cela impacte les organisations, les processus etc.
Bref les enjeux sont donc autant d’ordre humain, sociologique, économique, que sociétal etc. La « formation » est un maillon transversal essentiel de ce système. (cf mes articles sur l’économie du savoir).
Quel est l’impact de la transformation digitale sur la formation ?
La transformation digitale d’une organisation est une démarche globale. Les évolutions technologiques entraînent, des évolutions d’usages, des évolutions des organisations, des processus, des modèles économiques etc
Tous les services d’une entreprise sont donc impactés et devraient lire cette mutation de façon globale et non plus en silo. La formation fait partie de cette dynamique. Ses usages, son organisation, ses processus, ses modèles économiques, ses acteurs, sont en train de se transformer…
Les MOOC sont d’ailleurs, à mon sens, le bout de l’iceberg qui dépassent et matérialisent une convergence de ces transformations. L’une des complexité est que ces mutations est qu’elles doivent être conduites, tout en maintenant à flots, ou plutôt en se superposant, à l’existant.
Quelles sont les avantages et les limites du digital learning ?
Digital learning et présentiel, sont des modalités complémentaires, au service de résultats attendus, tant pour les personnes formées, que pour l’entreprise. Dans un dispositif global de formation, il sera donc parfois pertinent d’avoir recours à de la formation à distance, parfois au présentiel.
Le premier avantage majeur du digital learning pour les individus, se synthétise sous l’acronyme « ATAWADAC » : Any Time, Any where, Any Device, Any Content, autrement dit se former à n’importe quel moment, d’où on veut, sur n’importe quel support, avec n’importe quel contenu.
Un autre avantage selon moi, est sa capacité à connecter des centaines de personnes sur une même formation, à créer des synergies de social learning via des communautés. Bref, il peut offrir des espaces de production ascendante des personnes formées et contribuer ainsi pour les organisations à des viviers d’idées collectives.
Le troisième gros avantage, particulièrement pour l’entreprise, c’est la data. Encore très peu utilisée aujourd’hui, c’est un véritable réservoir d’information. Au service de la personne formée il permet d’aller vers une fine personnalisation. Pour l’entreprise, c’est de l’information précieuse, pour peu qu’elle soit anticipée et analysée. Cette data sert essentiellement la RH. Elle devrait contribuer au meilleur l’outillage évoqué au début, à savoir : préparer l’avenir des femmes et hommes, tout comme celui des entreprises.
Les limites du Digital learning : quand il est utilisé à sa juste place, je n’en vois pas 😉
Donc les métiers de formation évoluent ? quelles sont les nouvelles compétences ?
Les métiers de la formation évoluent… oui, plus ou moins 😉
Sur le fond, l’approche qui visait à former des adultes par la pédagogie active, est même encore plus d’actualité avec la formation à distance. Le coeur d’une démarche « pédagogie active » est d’être centré sur le besoin de l’apprenant … aujourd’hui, avec la formation à distance, c’est une obligation ! Si vous ne tenez pas compte de ce qui va motiver les participants d’un dispositif à revenir se connecter plusieurs fois sur une formation, vos taux de rétention seront certainement très bas.
Sur la forme, effectivement ça bouge ! Aujourd’hui la palette des métiers de la formation s’est considérablement élargie.
En synthèse elle doit maintenant pouvoir couvrir de de la gestion technologique et de l’innovation, de l’ingénierie pédagogique mêlant dans des dispositifs globaux du présentiel et du distanciel, du marketing de la formation, de l’animation “learning” de communauté massive. etc
Pourquoi utiliser la vidéo ?
Dans l’ATAWADAC évoqué, il y a “Any content”. La vidéo fait aujourd’hui partie de ces contenus forts du digital learning.
Elle contribue à rendre digeste un sujet. En cela, la vidéo facilite fortement l’appropriation par les personnes formées dudit sujet. En outre, elle possède un autre attrait essentiel; celui de remettre de la “dose humaine, sociale” dans une modalité à distance. Cela reste nécessaire à l’apprentissage des femme et des hommes que nous sommes.
Bref c’est donc aujourd’hui un élément à la fois indispensable (même si il ne fait pas tout) !
Pourquoi un partenariat avec UbiCast ?
Je suis ravie de ce partenariat.
Via Digital Satellite, j’aide les entreprises à faire évoluer leur pratique (dans ce contexte de transformation digitale) notamment avec la mise en place de MOOC. J’utilise donc énormément de vidéo. Ce partenariat avec Ubicast me permet de croiser de la réalisation traditionnelle de vidéo (aller filmer sur place avec un réalisateur dans les entreprises), avec la force de frappe d’une production massive en studio. Pour mes clients, c’est un bénéfice budget et temps vraiment conséquent.
D’autre part le player d’UbiCast est un autre outillage proposé qui vient superbement servir une autre chose qui me tient à coeur : un social learning de qualité. Diffusé une vidéo tout en pouvant facilement possibilité de s’y repérer, d’échanger et la compléter en partageant d’autres contenus avec les autres participants est tout simplement en totale adéquation avec la formation telle que demain, elle devrait être partout !